Formateur en écoconduite, un métier qui fait rimer passion et transition

Qui a dit que la passion automobile n’était pas compatible avec la transition ? Avec l’évolution de la mobilité, notamment électrique, de plus en plus de personnes se tournent vers l’écoconduite. Laurent Quilez a choisi d’en faire son travail. Il est responsable pédagogique chez Actua Formation, une société spécialisée dans la formation sur les risques routiers et l’écoconduite, partenaire de C-CUBE. Laurent revient pour nous sur son métier.

En quoi consiste votre métier ?

Laurent Quilez : Je suis formateur en risques routiers et en écoconduite pour des entreprises. Mon métier consiste à enseigner les bonnes pratiques de conduite à un public adulte, en leur apportant de l’information de qualité. Actua Formation propose plusieurs programmes de formation en fonction des véhicules utilisés et des besoins du public, je peux donc intervenir sur différentes configurations. Tous les programmes ont un point commun : ils permettent aux participants de prendre conscience des risques qu’ils peuvent rencontrer, de leur niveau respectif, etc. Mon métier demande beaucoup de sensibilisation et de pédagogie. De plus, j’essaie de donner autant que possible une dimension conviviale et participative aux formations que je propose afin de motiver les participants. C’est important pour moi et pour eux.

En quoi votre métier contribue à la transition énergétique ?

Laurent Quilez : Avec la transition, de nouveaux types de véhicules apparaissent (électriques, hybrides rechargeables et hydrogène). La réglementation encourage les entreprises à se tourner vers ces nouvelles voitures. Par exemple, la loi d’orientation des mobilités parue en 2021 oblige toutes les sociétés de plus de 100 salariés à intégrer des véhicules à faible émission carbone dans le renouvellement de leur flotte. Ou encore, la loi Climat et Résilience demande aux entreprises d’accompagner leurs salariés dans la maîtrise des nouveaux types de véhicules.

En plus de répondre aux différentes lois de la transition, mon métier permet aux conducteurs d’apprendre à économiser de l’énergie. En effet, un véhicule mal conduit consomme plus qu’un véhicule bien conduit. Par exemple, une voiture diesel pourra consommer 30% en plus si elle est mal maîtrisée. Pour une voiture électrique, ce chiffre peut monter à 100% ! Cela va affecter l’autonomie du véhicule alors que c’est un des atouts principaux de ce type de mobilité. Il est donc important d’enseigner l’écoconduite.

Quel a été votre parcours ?

Laurent Quilez : J’ai eu un parcours un peu atypique. En effet, j’ai d’abord été commerçant avant de faire une reconversion professionnelle vers mes 45 ans. Passionné par le monde de l’automobile, j’ai décidé d’arrêter mon activité pour passer mon diplôme de moniteur sportif.

Il existe deux types de diplômes pour faire de la formation aux risques routiers et à l’écoconduite :

·        Le Certificat de Compétences Professionnelles d’Enseignant de la Conduite et de la Sécurité Routière (CCP ECSR). C’est le diplôme des moniteurs d’auto-école. Il correspond à un niveau Bac+2.

·        Le Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l’Education Populaire et du Sport (BPJEPS). Appliqué au domaine de l’automobile, ce titre est axé sur la formation à la conduite sportive. Cependant, il peut tout à fait se décliner sur les risques routiers et l’écoconduite.

Pour ma part, j’ai un BPJEPS. Je recommande d’ailleurs plutôt cette filière pour faire mon métier. En effet, le BPJEPS va vous apprendre à former des personnes qui savent déjà conduire, alors que le CCP ECSR se concentre surtout sur la formation des personnes qui ne savent pas utiliser un véhicule.

Quelles sont les compétences pour exercer votre métier ?

Laurent Quilez : Les compétences principales sont la pédagogie, la convivialité, le sens de l’accueil. Les formateurs sont comme des professeurs. Il faut avoir envie de transmettre son savoir. Ensuite, je dirais que mon métier demande de la passion. Il faut pouvoir motiver les participants aux sessions de formation. Personnellement, ce travail me permet d’allier ma passion pour les voitures et les enjeux de transition énergétique.

Un mot pour les élèves qui nous lisent ?

Laurent Quilez : Formateur aux risques routiers et à l’écoconduite est un métier d’avenir. La transition énergétique demande un vrai accompagnement, il y aura de plus en plus de besoin de personnel dans ce domaine : la demande en formation augmente fortement. Par exemple, il y avait une dizaine de formateurs chez Actua Formation il y a cinq ans. Aujourd’hui, nous sommes une cinquantaine. Nous allons continuer à grandir dans les années à venir.

Ce métier peut être exercé sous plusieurs formes, notamment en tant que salarié ou autoentrepreneur. Cela laisse de la liberté aux formateurs : ils peuvent choisir un type de contrat ou d’emploi qui correspond le mieux à leur fonctionnement. N’hésitez pas à vous y intéresser !


C-CUBE, un nouveau concours CUBE !

En 2021, la famille CUBE a continué de s’agrandir avec la naissance du Challenge des Conducteurs pour le Climat : C-CUBE ! Développé par A4MT, C-CUBE vise à accompagner la transition bas carbone des flottes automobiles professionnelles. Les participants peuvent concourir pour trois prix : meilleure diminution des émissions de CO2, meilleure amélioration du score d’écoconduite et meilleure transition de flotte. Ce nouveau concours est ouvert à toutes les entreprises ou organisations disposant d’une flotte de véhicules. Les collectivités peuvent donc tout à fait y participer ! 

Thème(s)
Partagez