Conseils de la professeure de SVT

Flora Rahabi, professeure de svt au collège Stockfeld à Strasbourg
  1. Après avoir participé à un reportage sur le réchauffement climatique avec ARTE junior et à la COP 21, quels sont les projets et pratiques du collège Stockfeld pour poursuivre la lutte contre le changement climatique ?

Nous avons étendu  à toutes les classes du niveau  4ème, l’ancien projet sur l’énergie qui concernait une seule classe. Ce projet interdisciplinaire implique les enseignements de physique-chimie, technologie, SVT mais aussi d’autres matières puisque l’énergie est un thème transversal.

La même démarche a été appliquée pour un autre projet sur l’eau qui concerne actuellement toutes les  classes de 5ème. Ces projets impliquent la présence d’un comité de pilotage qui regroupe une personne de la direction, de la gestion, de la vie scolaire, des enseignants, des élèves et parents d’élèves. Nous nous réunissons trois fois par an pour planifier les actions à mener et  chercher les moyens afin de les réaliser dans les plus brefs délais.

L’objectif est d’impliquer le plus de personnel possible au sein de  l’établissement scolaire  tout en  travaillant avec des partenaires extérieurs comme  le Conseil Départemental mais aussi des associations comme Alter Alsace Energies (AAE) et FACE Alsace sans oublier le Jardin des Sciences de l’université de Strasbourg et l’IUT de chimie d’Illkirch.

Nos actions  sur le développement durable  sont valorisées par le Rectorat de Strasbourg à travers une  labellisation académique (obtention du label E3D niveau déploiement en 2017 ) et par l’association Terragir  (label Eco -Ecole obtenu chaque année depuis 6 ans) ce qui nous donne plus de crédibilité auprès de nos partenaires.

 

  1. En tant que professeure de SVT, quel est selon vous votre rôle dans cette mission?

Être professeure de Sciences de la Vie et de la Terre participe à l’éducation des élèves aux impacts des activités humaines sur l’environnement mais aussi sur leur santé. L’objectif est qu’ils soient sensibilisés aux enjeux planétaires  afin de devenir des consommateurs responsables soucieux de leur santé et de celle de la planète. Les déchets, le recyclage de la matière organique, l’eau, l’énergie et l’alimentation et la nutrition sont des thèmes à enseigner pour une meilleure prise de conscience des impacts de notre mode de consommation sur notre santé et l’environnement.

 

  1. Qu’est-ce le concours CUBE.S apporte à votre démarche d’efficacité énergétique ? Pourquoi CUBE.S ?

Les services en charge du développement durable au Rectorat ont proposé en juin dernier de participer au concours CUBE.S à partir de la rentrée scolaire.
Le collège Stockfeld avait déjà mis en place des mesures pour lutter contre la consommation d’énergie et le projet CUBE.S est venu le dynamiser.

Après une formation prodiguée par l’association AAE des élèves de 4ème du CVC (Conseil de vie collégienne), des professeurs de physique-chimie, technologie , SVT et des assistants d’éducation, tous les élèves de 4ème ont été sensibilisés lors d’une journée sur l’énergie en novembre dernier  et un kit « Ambassadeurs » leur a été distribué.

Grâce à la participation au concours CUBE.S, la température de la chaudière a été diminué par la gestionnaire sans que le personnel ne s’en plaigne et l’implication de la direction, de la gestion et des professeurs, des élèves s’est amplifiée ce qui a accéléré  la mise en œuvre d’actions au sein du collège (affichages, ateliers de sensibilisation des 4ème..). Maintenant, l’idée est que ces élèves vont sensibiliser les élèves de 5ème.

 

  1. Quels conseils donneriez-vous aux autres collèges et lycées sur la façon de lutter contre les gaspillages énergétiques ?

Une personne seule ne peut pas gérer un  projet de cette envergure qui vise à changer les mentalités et comportements ; il s’agit d’un véritable travail d’équipe.

Je recommanderais de créer un comité de pilotage des personnes impliquées et motivées (enseignants, élèves, parents, direction et vie scolaire). Des actions ciblées en fonction d’une problématique locale  doivent s’appuyer sur des ressources locales qui ont l’habitude de travailler avec l’Education Nationale (association, mairie, conseil départemental, Région, communauté de commune…). Il faut multiplier les partenariats, sans oublier que plus il y a  des personnes impliquées, plus le projet a des chances d’avancer ! Une personne coordonnatrice qui  planifie , réunit, synthétise et rédige les compte-rendus de réunions est absolument nécessaire. La communication est importante dans ce genre de projet.

Merci à Flora Rahabi, professeure de SVT au collège Stockfeld à Strasbourg.

Propos recueillis par Fernanda Centeno.

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